Le mépris, une émotion à double face.

Le mépris !

Ce sentiment-émotion si particulier à double face.

Le mépris  de soi engendre la colère

 

Il cache différentes facettes, toujours négatives dans sa manifestation tant envers les autres que soi-même oscillant entre colère, rage, rejet et dégout et satisfaction de soi.

Voici la suite de la thématique "Émotions " ou La couleur des émotions

La Honte - Ces émotions qui sont notre Moi - Le mépris.

En préparation : culpabilité- joie- colère - peurs - frustration - tristesse etc.

Dans ce registre émotionnel, le dégout s'entend assez bien avec le mépris.

Un exemple :

"Un homme ne supporte pas le bruit de mastication de sa compagne il dira "elle me dégoute"

Autre exemple :

Une femme n'accepte pas de son compagnon sa tendance á zapper, trop souvent,

le passage sous la douche. Ici aussi elle déclare "Il me dégoute".

Du dégout au mépris la frontière est mince

Oui ! Le diable se cache dans les détails qui au fil des jours, mois, années peuvent générer de sérieuses tensions et un énorme mépris accompagné parfois d'une honte de l'un ou l'autre mais pour les mêmes raisons

Et le mépris glaçant reçu comme un vent pétrifiant de froid, l'indifférence hautaine pire qu'un mot désagréable. 

Le mépris narcissique

Est-il le reflet d'une personnalité "imbue d'elle même" à l'égo surdimensionné ?

Parfois oui, cet aspect concerne toutes les classes sociales et non comme 

certains-es le pensent les personnes riches

Ne nous racontons pas d'histoire, en fait ce mépris narcissique se retrouve à  tous les niveaux !

Le petit chef peut afficher un mépris agaçant envers un employé, un mari envers sa femme et l'inverse, généralement ce mépris s'accompagne de dévalorisation,.

Parvenir à la notoriété, la célébrité peut faire perdre le sens des réalités en boostant sacrement un narcissisme enflant, enflant parfois trop, se dessine alors un "Moi" boursoufflé qui dure ou non, question de structure psychologique.

La surestimation de soi, de ses capacités, de sa réussite sociale ne raconte pas toujours une personnalité en grande estime d'elle-même mais décrit, généralement une personnalité compensant "un manque" par cette attitude de mépris affichée , exprimée ou non.

Ce mépris, pour celui ou celle le ressentant, rassure car il procure un sentiment de sécurité en confortant l'individu dans une conviction "d'être supérieur à l'autre" l'objectivité bien sur n'est pas le crédo de ce mode de pensée.

Sacré biais cognitif !

Les narcissiques vibrent de ce mépris affiché, enfin plus ou moins !

Le mépris se manifeste parfois sous une forme de condescendance aimable, celui qui le subit, sauf à s'estimer suffisamment pour prendre du recul avec ce mépris, se sent fragilisé-e, rabaisé-e.

Le mépris rancunier

S'apparente à  de la rage intérieure pour ne pas dire "haine" envers un ou une, rage qui se veut indifférente, non montrée, mais incitera à démolir l'autre, le plus souvent, sournoisement par des propos très moches exprimés à  autrui.

Ce mépris là cache une blessure narcissique, objective ou non.

Ce genre de mépris ne s'éteint pas facilement et peut virer a l'obsession donc à  la rumination.

Comme nous le savons, la haine détruit non l'objet du mépris mais celui/celle qui la ressent.

Nous retrouvons ce mépris/rancunier dans une relation familiale, des ex-partenaires, le mépris est profond, émotionnellement perturbant mais jamais affronté.

Opter pour ce genre de mépris rancunier est un mécanisme de protection  inconscient, un évitement du dialogue.

Il est fermé à tout...Point. Acculé en lui ou elle-même.

Ce comportement associé à la prise d'alcool ou certaines drogues renforce l'aspect paranoïaque de la personnalité. Une souffrance déniée.

Chez ce "méprisant" il y a une forme de paranoïa, un sentiment de persécution projetée sur l'autre rendu-e responsable de tous ses propres malheurs :"il, elle ne pardonne pas".

Le mépris envers soi-même

Ce mépris, le ressentir ne se mérite pas car le plus  souvent les causes, les motifs sont extérieurs, dus à un environnement peu structurant, rassurant.

La culpabilité se marie avec la culpabilité et parfois la honte, ces trois émotions

dévastatrices psychologiquement

On se méprise de ne pas réussir, de décevoir...Qui ? Et pourquoi ?

De ne pas être tel que notre idéal le souhaite.

Le nôtre ou celui de l'entourage ?

Quoi de plus ravageur pour un enfant que la violence reçue ou vue, quoi de plus insécurisant que des propos récurrents de dévalorisation, paroles ou actes distillant autant de fêlures, de manque de repères, de difficulté à s'incarner, de trouver et se sentir à sa place dans le couple, dans la société.

Se mépriser pour cela ? Non, la responsabilité est ailleurs que chez vous.

Se mépriser traduit une faible estime en soi, des appréhensions pouvant devenir des blocages cognitifs, des freins pour agir. 

Signe un comportement d'échec avoué ou non, tout dépend ici du niveau de conscience, de la capacité à mettre des mots sur son ressenti... cela s'apprend dans le cadre d'une thérapie par exemple.

Information pour les parents : apprenez à vos enfants des l'âge de 3 ans à reconnaitre leurs émotions, l'inhibition émotionnelle 

On peut ressentir ce mépris suite à une action peu reluisante, soit !

Cela vous fait-il avancer ? Non, une erreur petite ou énorme aujourd'hui ne peut se réparer mais dans ce cadre parlons plus de culpabilité (article prochain).

Le mépris comme la honte entraine sur des chemins périlleux de mécontentement,

de frustrations, de méconnaissance de soi-même avec une tendance à se mésestimer voire à s'autoflageller.

Se mépriser est à mon sens l'une des émotions les plus ravageuses pour le psychisme humain, entrainant stress et angoisse.

Les patients disent souvent "je n'ai pas confiance en moi", je traduis par "je me méprise, je ne mérite pas etc."

Ce mépris envers soi-même peut conduire d'autres personnalités vers des comportements suicidaires, des situations à risques avec un manque du sens des limites.

Devenez votre meilleur-e ami-e, respectez-vous, osez !

Le mépris est complexe tant il recouvre de nombreux comportements 

Les émotions nous façonnent tout au long de notre existence, elles virevoltent en fonction de l'instant, fragiles, réactives à certains facteurs, canalisées, assumées.

Elles colorent notre vie en une superbe palette avec laquelle il faut apprendre à

jouer pour dessiner notre chemin.

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