mardi

Etre imparfait (e) et l'accepter. Mise en pratique.

Être imparfait(e) et l'accepter. Mise en pratique.

Je m'aime, je ne m'aime pas !

La perfection ? Physique, physiologique, psychologique entre rêve et réalité


Il y a le désir de perfection physique, celui de la perfection intellectuelle, psychologique.
Connaitre ses propres limites dans divers domaines est un pas vers
l'acceptation de son imperfection.

Je me déteste ainsi.
Je ne m'accepte pas, je suis nul(e) pas á la hauteur etc...
Vous avez le droit de douter mais pas celui de vous y enfermer.
Que de négation renvoyant une image peu attirante de soi-même.

Ok, mais que faites-vous de ces ruminations très anxiogènes qui n'aideront pas votre évolution ?

On ne change pas, notre squelette psychique ou tempérament ne peut changer,
le caractère, votre comportement peut se modifier.

Solution :
"je suis imparfait(e) et l'accepte "

Pourquoi ?
Pour vivre plus serein, il s'agit d'accepter ce qui dérange, ce que l'on n'aime pas de soi-même, ses états d'âme par exemple, ceux des autres aussi.

Ce qui vous dérange de vous-même peut-être perçu par les autres comme une qualité, une force.

Ne portez-vous par sur nous même un regard subjectif, reflet de l'image que vous avez de vous ?

Question :
acceptez-vous l'imperfection de l'autre ?
Non ou oui 
?

Non, vous vibrez donc dans un désir de perfection pour vous-même et les autres, vous êtes donc exigeant avec l'autre, trop peut-être.
Ce comportement indique une rigidité puisque vous ne laissez pas l'autre s'exprimer tant verbalement que psychologiquement.
 
Oui, pourquoi ce jugement cette exigence envers vous-même, ce que vous accordez a l'autre pourquoi ne pas l'accepter chez vous.
Apprenez a devenir votre meilleur(e) ami (e)


Ne pas accepter ses propres failles, ses propres limites incline à attendre de l'autre, des autres le même comportement au risque d'un clash relationnel !

Nous passons toutes et tous par ces états d'âme, parfois oscillants dans une même journée, de l'un à l'autre.
Comment  "canaliser"  ces émotions fluctuantes, si contradictoires ?

Voici quelques exemples.

1)Râler sans cesse pour un petit rien.
Se lever, déjà, de mauvaise humeur en pestant contre la journée qui s'annonce
Faire un drame car la machine à café est en panne.
Je vous laisse allonger la liste des griefs matinaux qui augurent d'une journée sous signe négative.

Question ?
Pourquoi râlez-vous ?
Réponse.
"Euh, ah, je ne sais pas, ou parce que c'est comme çà et que je me déteste ainsi, ce qui m'énerve encore plus car je veux être toujours aimable, apprécié(e)
"Je me lève de mauvaise humeur et j'aime pas"
Solution ?
"Il n'y en a pas, ma journée est fichue"
Vous le pensez vraiment ?
Oui, j'ai pas de chance, m'arrive toujours des trucs comme çà !


Voici un discours bien négatif, défaitiste et victimaire.

Voici ce qu'il importe de mettre en place :
Dédramatisation, acceptation de vous lever, parfois, de mauvaise humeur, en vous recentrant 
 sur l'instant, 
mais ne projetez pas cet état sur la journée entière comme un jour morose ou tout semble se liguer contre vous,
enfin un jour ou avez la sensation que rien ne va !

Prudence, la projection négative vous rend négative, donc renforce la mauvaise humeur et vos mécanismes de défenses/attaques
Les conséquences :
risques de conflits avec autrui, mauvaise humeur projetée sur les autres etc...

La solution est donc :
"ok, je suis de mauvaise humeur (reconnaitre en se le verbalisant) ce matin, 
sans raison apparente,
(à creuser ! Au fond de vous il y a, surement, une frustration, une colère etc.) 
J'ai le droit de "râler" un peu !
Je me détends,  je réfléchis "objectivement" à ce qui me dérange.
Je me concentre sur ce que je fais au lieu de ruminer et de râler.
J'accepte ma mauvaise humeur, sans l'étendre aux  autres, à la journée entière !

Le perfectionniste aura tendance à soit râler plus fort pour recadrer l'autre ou à ruminer si l'introversion domine avec risque d'explosion.

2)Pour l'exemple suivant le,la collègue, partenaire "difficile" etc..

Ci-dessous deux solutions comportementales
 Supporter, sans jamais rien dire, le conjoint stressé, le collègue narquois, le patron dévalorisant etc.(voir deux solutions ci-dessous)
**Deux solutions sont possibles dans ce dernier cas :
1)J'exprime mon dérangement à l’intéressé par un :
"j'aimerais que mon lever soit plus agréable pour que nous profitions du petit déjeuner" !
Pour le collègue narquois
"Je voudrais ne plus être distrait(e) dans mon travail " ou
"Je ne comprends pas de quoi tu parles"

Si vous êtes perfectionniste et rigide, estimant que le comportement de l'autre vous dérange réellement, votre discours sera trop brutal et désagréable !
Avec à la clé, la peur de n'être pas performant(e) car dérangé(e) par l'autre.
Vous vous enfermez dans un cercle vicieux perturbant.

Ou :
2)Vous avez la capacité extraordinaire de vous extraire des propos de l'autre ne vous touchant plus du tout.

Ce qui peut vous ranger dans la case "acceptation de l'autre" indiquant
que vous ne personnalisez pas les sautes d'humeur de cette personne,
 ne prenez pas pour vous l'énervement, la colères, les sales discours.

Dans un univers où tout le monde râle et se plaint,
rester en équilibre demande de s'ajuster et d'accepter l'imperfection de la vie et de l'être humain !

Accepter !

voici bien le verbe ouvrant vers un espace de liberté.
Accepter que tout ne soit pas toujours parfait.
Accepter que vous êtes imparfait,
 les moments de blues et de doute,
la sale humeur des autres.

Accepter de ne pas être celui ou celle que vous espériez au nom de parents parfois trop exigeants avec un enfant porteur de leurs espoirs et échecs.
Au regard de certaines éducations, se libérer du poids des attentes des autres, parents, familles est un vrai chalenge pour exister par soi-même.

Mais quelle belle perspective que d'y parvenir puisqu'il s'agit de transgresser une éducation trop castratrice.

Assumer !

Il s'agit bien de cela sur le fond, assumer ce que vous êtes sans rechercher une perfection qui comme le tonneau des Danaïdes est sans fond, sans fin puisque la frustration résulte de ce type de comportement.

Assumer ses peurs comme ses failles et fragilités, ne pas s'estimer capable de tout réussir et surtout se donner le droit à l'échec.
Le désir de perfection est très subjectif, il dessine un besoin d'être au top en tout et partout.

Question :
revenez vers votre enfance, votre éducation, qu'attendait-on de vous ?
Le rôle des membres de la famille était-il bien défini ?
La réussite était-elle la seule valeur prônée par les parents ?
Aujourd'hui où situez-vous votre besoin de reconnaissance, dans quelle situation pensez vous l'obtenir ?
Ces quelques questions et d'autres sont  à vous poser pour comprendre ce qu'est votre moteur psychique.

Notre société vante le bonheur "à tout prix", reniant cette réalité inhérente à l'humain d'être soumis à des hormones, glandes etc...

Bref, le physiologique bouscule parfois ce que l'âme recherche.
Vous l'avez compris l'être humain est cyclique dans ses humeurs, le bonheur de l'un sera peut-être ridicule á l'autre qui attend autre chose de sa vie

Comprenons une bonne fois pour toute, que notre culture occidentale,
 notre mode de pensée est  binaire.

C'est à dire : blanc ou noir, vrai faux, souvent catégorique
très différent du mode de pensée des orientaux qui est plus concentrique, basé sur des fait
Nous sommes formatés par notre culture, notre éducation.

 Quels sont les risques du désir de Perfection dans le sport, yoga et autres disciplines 

Parenthèse :
On ne devient pas un être "Zen", philosophe et en adéquation avec nous-même et l'entourage par quelques pratiques rapides, proverbes ou lectures qui bien que bénéfiques resteront le plus souvent intellectuelles mais non ressenties.
 
Toutes les pratiques, si elles apportent un bienfait certain au niveau stress, ne permettent pas une formidable évolution de l'être vers lui-même, sauf exception et sous condition d'un travail en profondeur sur soi-même.
Ténacité, régularité sont nécessaires.

L'essentiel, accepter cela,  en appréciant les bienfaits de votre pratique.
L'erreur serait de chercher  justement un "état" de transformation totale,
une perfection 
L'obsession guette et donc le mal être quand une quête de 
"toujours plus, toujours mieux" s'installe.

Car aucune pratique physique ne permet de se libérer, de s'accepter sans un travail 
sur les cognitions ou schémas cognitifs

D'où l'importance de "l'acceptation de soi-même"
Qualités, défauts, fragilités, forces, failles etc..

Se savoir "imparfait" et bien vivre avec.
Commencer par "travailler" sur le quotidien en modifiant son approche cognitive.

Casser des automatismes de pensées négatives face à des situations dérangeantes, agaçantes mais pas dramatiques.

L'anxiété, la peur de ne plus être aimé(e), d'être malade, dramatiser un matin "sans" envie, un jour  chagrin etc...etc...

Mille sensations désagréables assaillent, sans raison apparente, un individu !
La solution semble d'accepter ce moment "sans", 
de faire "avec"
une mauvaise humeur, une fatigue.

Et surtout ne cherchez pas le comportement "parfait" qui n'existe que dans votre imaginaire !
Vous pouvez tendre vers en restant conscient que l'atteindre reste un défi souvent hors de portée tant que l'insatisfaction rôde.

Faire au mieux en fonction de vos capacités peut se rapprocher de la perfection

Attention à ceci :
Le risque de la non-acceptation  de soi-même 
Noircir à plaisir l'instant, se replier sur-même, se plaindre en se posant en victime "cela n'arrive qu'à moi"...
Vivre dans un stress permanent.
Imposer aux autres sa vision des choses en exigeant d'eux la même perfection, ce qui dans l'éducation des enfants sera négatif à leur construction.
Le désir de perfection s'accompagne le plus souvent d'un désir de pouvoir qui semble rassurant.

Accepter conduit sur un chemin plus agréable
en restant ouvert à ce qui est !

La vie c'est aussi et surtout :
regarder et voir, sentir, aimer,
se concentrer sur une couleur, une fleur, un arbre
mettre de l'humeur,
rire de tout et rien
se regarder avec plaisir dans un miroir


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A lire :
"Imparfait, libre et heureux" de Christophe André

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Information :
cet article est informatif et très "généraliste", il ne peut se substituer à une séance avec un professionnel.

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