Mon père ce héros si détesté !
Fils/père
Psychanalyse et modèle parental
Amour & haine s'entrechoquent, s'anéantissent quand le héros,
le père, prince de la lumière
devient un être détesté, rejeté !
Quand le modèle devient une souffrance comment ne pas perdre pied ?
Amour & haine s'entrechoquent, s'anéantissent quand le héros,
le père, prince de la lumière
devient un être détesté, rejeté !
et parfois de haine ?
Le modèle, l'exemple, celui, celle que l'on admire, le père, la mère, l'oncle....
Père & Fils une relation parfois houleuse, mais que se passe t-il quand ce père déçoit ?
Le modèle, l'exemple, celui, celle que l'on admire, le père, la mère, l'oncle....
Que de référents auxquels s'identifier pour se construire, que d'exemples à imiter pour s'en inspirer et s'en éloigner en grandissant.
Toutefois certaines circonstances peuvent provoquer un effondrement psychologique ou sidération selon la personnalité lorsqu'une prise de conscience plonge dans la haine, le regret dans des émotions remettant en question vos valeurs :
"Il (le père) n'a pas le droit de nous faire ça !".
De faire quoi ?
De quitter sa femme, votre mère car il s'agit bien de cela.
Vous pourriez tout ou presque lui pardonner mais pas ça !
Aujourd'hui examinons la relation père/fils qui peut être déterminante pour l'identité de l'homme en devenir.
Pourquoi "peut être" ?
Tout dépend du tempérament de l'enfant, j'insiste là dessus.
Dans de précédents articles j'ai donné quelques explications sur "le squelette psychologique" de chacun qui est l'essence de ce que nous sommes.
Que se passe t-il lorsque le modèle "adoré, vénéré" déçoit, tombe des son piédestal ?
L'identité, le caractère du père feront la différence.
Si le père est équilibré, ouvert, tolérant, a participé à l'éducation de son fils, les fondations psy du jeune homme sont solides, le "Moi" fort.
Nous ne pouvons parler de "fixation" à une image puisque ce père aura inculqué la notion d'individu à son fils.
Si le père est autoritaire véhiculant une image forte, que le fils ne se sent pas toujours à la hauteur des espérances de celui-ci, le "Moi", l'identité sera plus fragile et la "fixation" présente.
Nous avons ici d'un père partageant des moments avec son enfant, sa transmission se fait plus en force qu'avec le père précédent.
Ce père adulé, si fort, cet homme pressenti puissant et protecteur, ce père avec lequel vous partagiez tant, qui vous éduqua dans tous les sens du terme, vous transmettant ses passions simplement sans chercher à vous influencer dans le cas du père 1 ou avec plus de conviction pour le père 2.
Ce père tendre avec votre mère, attentif et ouvert peut devenir votre cauchemar et déconstruire vos valeurs.
Pourquoi ?
L'avez-vous trop idéalisé, avez-vous "occulté" certains aspects de sa personnalité ?
Surement.
Lui avez-vous accordé le droit à l'erreur, à avoir des faiblesses ?
Un tel père déçoit souvent lorsqu'il se révèle homme, pas que père.
Oui car tout enfant et quelque soit son âge oubli qu'un père, une mère sont avant tout un homme, une femme.
Père ou mère ne sont pas des identités.
Comment pouvez-vous imaginer que cet époux prévenant n'était pas si heureux que cela, que le couple Papa/Maman ne vibrait pas à l'unisson, que sournoisement, car c'est ainsi que vous qualifiez ce père adoré, votre papa avait une maitresse ou des aventures...ou simplement envie d'autre chose, de plus de bonheur, de liberté, de vibrer à nouveau...
Cet être placé au dessus de tous les autres en le découvrant humain, faillible trahissant votre confiance vous le haïssez soudainement, lui en voulez de vivre pour lui, de faire exploser la famille !
Vos repères éclatent comme autant de ballon de baudruche...
Pause !
Analysons, réfléchissons, sortons de la colère.
Reprenons l'histoire au début.
Quand l'admiration vire à la haine interrogeons-nous !
Aimer oui, faire du père votre héros dénote le plus souvent un sentiment d'infériorité..."Pas à la hauteur"
Cette admiration fut-elle alimentée par les propos, le comportement du père ?
Ce héros fabulé vous impressionnant par sa personnalité fut-il toujours "parfait" en tant que père ?
Le héros c'est la sauveur, humain, se sacrifiant pour autrui...problème le sacrifice de soi pour l'autre peut s'avérer une forme de manipulation...induisant la culpabilité.
A vous de vous poser les bonnes questions ! Pourquoi votre père est-il, à vos yeux, un héros ?
Revenons à la réalité de votre relation Père/Fils.
Les valeurs transmises par cet homme, votre père étaient-elles fausses ou votre colère, votre incompréhension faussent-elles votre jugement ?
Les moments passés auprès de ce père, ce qu'il vous a appris, montré de la vie, la liberté de pensée qu'il vous incita à cultiver, les passions partagées ont étayés votre personnalité.
Un enfant ou un adulte bien que souffrant de la séparation n'a pas le droit de juger la décision d'un père.
L'enfant subira le manque, mais l'adulte ne peut "accuser" un père d'abandon, de trahison.
C'est sa femme qu'il quitte, pas vous !
C'est son épouse qui ne lui apporte plus ce qu'il attend de la vie, qu'il n'aime plus d'amour.
Il ne remet pas en question l'amour qu'il a pour son fils.
Se murer dans une douleur, le silence renforcera votre haine.
Que saviez-vous vraiment de la vie intime de vos parents, certains couples sont extrêmement doués pour cacher les failles d'une relation ?
Rien de ce que père vous a donné n'est mensonge, ce modèle dont vous vous inspirez pour exister donner lui le droit au bonheur, même si celui-ci repose sur le mal être de votre mère.
L'échec d'une relation n'est jamais le fait d'un seul individu (sauf exception).
Le danger est de renier l'homme, de saper des fondations solides vous ayant construit au fil des ans, rejeter votre père risque de vous déstabiliser psychologiquement.
L'autre danger est de créer (inconscient) une "fixation" à certaine image parentale,
Elle déconstruit car "bloque" littéralement l' évolution de la personnalité qui reste "soumise" à une image forte et souvent destructrice ...
On parle de complexe.
Reproduire les mêmes comportements en cherchant à s'en écarter, les rejeter c'est les renforcer, tel est le paradoxe d'une "fixation" cristallisant la personnalité.
Je reviendrai sur ce thème dans de prochains messages.
Restez ouvert à la discussion, ne la fuyez pas, exprimer votre colère, tristesse, mais écoutez-le et comprenez-le.
Nul n'a le droit de juger le choix de vie d'un être humain, ni vos parents le vôtre, ni vous le leur.
Ce droit là vous le devez à vos parents, à votre père.
Le jeune homme du père n°2 aura plus de difficulté à retrouvez ses repères car il s'identifie surement trop à l'image paternelle oubliant qu'il a sa propre identité, apprendre à sortir de l'ombre de ce père lui demandera quelques ajustements.
Dans les deux cas, n'oublions pas le rôle de la mère et de sa réaction, ses propos lors d'une séparation influenceront le reste de la famille.
Laissez glisser la colère, plus vous avancerez vers la compréhension plus vous garderez l'équilibre et vos acquis psy, comprenez l'homme en acceptant que ce père n'est qu'un être humain imparfait.
Le pardon procure la liberté d'être en renouant avec celui
que vous aimez, pensez y !
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Libellé/ enfant, psychanalyse & identité
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